Le drapeau d’Haïti
Le drapeau d’Haïti est bleu et rouge, organisé en deux bandes horizontales de longueurs égales, le bleu en haut le rouge en bas, avec au centre un carré d’étoffe blanches où sont disposées les armes de la République.
Si le premier drapeau haïtien a été adopté dès 1803, avant même la proclamation de l’indépendance, plusieurs autres emblèmes ont été utilisés au cours de l’histoire d’Haïti. Celui qui est actuellement en vigueur, qui le fut précédemment entre 1859 et 1964, a été rétabli le 11 février 1986.
Les armoiries d’Haïti
Haïti a connu plusieurs Symboles officiels au cours de son histoire avant l’adoption en 1986 des armoiries actuelles qui figurent également sur le drapeau national.
Elles sont composées :
L’Hymne national d’Haïti est « La Dessalinienne » composé en 1903. Le texte a été écrit par l’écrivain et poète Justin Lhérisson (1873-1907) et la musique composée par Nicolas Geffrard à l’occasion du centenaire de l’indépendance haïtienne en 1904. Une loi lui conféra le statut de « chant national » en 1919 avant que la Constitution ne consacre définitivement ce statut en 1946.
En plus de La Dessalinienne, l’hymne national, deux autres hymnes sont utilisés essentiellement sur le plan protocolaire lors d’événements officiels : l’hymne présidentiel, Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves (1893), et l’Hymne à la jeunesse (1937), également intitulée Fière Haïti.
I
Pour le Pays, pour les Ancêtres
Marchons unis, marchons unis
Dans nos rangs, point de traîtres
Du sol soyons seuls maîtres
Marchons unis, marchons unis
Pour le Pays, pour les Ancêtres
Marchons, marchons, marchons unis
Pour le Pays, pour les Ancêtres
II
Pour les Aïeux, pour la Patrie
Bêchons joyeux, bêchons joyeux
Quand le champ fructifie
L’âme se fortifie
Bêchons joyeux, bêchons joyeux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
Bêchons, bêchons, bêchons joyeux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
III
Pour le Pays et pour nos Pères
Formons des Fils, formons des Fils
Libres, forts et prospères
Toujours nous serons frères
Formons des Fils, formons des Fils
Pour le Pays et pour nos Pères
Formons, formons, formons des Fils
Pour le Pays et pour nos Pères
IV
Pour les Aïeux, pour la Patrie
O Dieu des Preux, O Dieu des Preux
Sous ta garde infinie
Prends nos droits, notre vie
O Dieu des Preux, O Dieu des Preux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
O Dieu, O Dieu, O Dieu des Preux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
V
Pour le Drapeau, pour la Patrie
Mourir est beau, mourir est beau
Notre passé nous crie:
Ayez l’âme aguerrie
Mourir est beau, mourir est beau
Pour le Drapeau, pour la Patrie
Mourir, mourir, mourir est beau
Pour le Drapeau, pour la Patrie
Paroles de Justin Lhérisson – Musique de Nicolas Geffrard
Suzanne dite Sanite BELAIR naquit à Verrettes en 1781. Elle est considérée comme une combattante et héroïne des luttes pour l’indépendance d’Haïti.
Très jeune, elle épouse Charles Bélair, un officier proche de Toussaint Louverture. En août 1802, Sanité Bélair et son mari s’insurgent dans les montagnes des Verrettes, appellent leurs frères aux armes, et rallient à leur cause toute la population de l’Artibonite.
Elle fait montre d’un courage et d’une intrépidité légendaires et finit par incarner l’âme de la rébellion. Elle fut capturée par les troupes expéditionnaires et condamnée à la décapitation, mais finalement fusillée le 5 octobre 1802.
Cécile Fatiman Coidavid est née au Cap-français en 1771. Prêtresse vodou (Mambo), elle officie aux côtés de Duty Bookman dans la nuit du 14 août 1791, lors de la cérémonie du Bois Caïman, point de départ du soulèvement général des esclaves qui amorça les luttes pour l’indépendance d’Haïti.
Mariée à Jean Louis Pierrot, Président de la République d’Haïti 1845-1846, elle décède au Cap-Haitien à l’âge de 112 ans.
Marie Sainte Dédée Bazile, mieux connue sous le nom de Défilée la Folle, était une ancienne esclave née dans les hauteurs du Cap-français. Très jeune elle devient une guerrière indomptable et participe activement à la création de la 4ème demi-brigade du Général Jean-Jacques Dessalines. Elle a vu mourir ses deux fils et trois de ses frères enrôlés lors de la guerre de l’Indépendance. Ces événements tragiques ont grandement contribué à lui faire perdre la raison.
Le nom de Dédée Bazile est resté à la postérité comme celui de celle qui a donné une sépulture au corps déchiqueté de l’Empereur Jacques 1er(Jean-Jacques Dessalines), mort assassiné au Pont-Rouge, le 17 octobre 1806. Défilée a passé le reste de ses jours à se recueillir sur la tombe de Dessalines. Elle est morte de misère sur la voie publique en 1806.
Catherine Flon, l’Histoire rapporte qu’au Congrès de l’Arcahaie, le 18 mai 1803, les généraux de l’Armée Indigène, réunis pour sceller l’alliance des noirs et des mulâtres, ont créé le drapeau bleu et rouge, à l’initiative du général en chef Jean Jacques Dessalines.
Figure éminente de ce rassemblement, c’est la couturière Catherine Flon qui a cousu les bandes bleu et rouge de notre drapeau. Cet acte symbolise l’union sacrée des noirs et des mulâtres dans la guerre contre le système esclavagiste et colonialiste qui débouchera sur l’indépendance de la Première République Noire du monde.