L’Art 

Les jalons de la peinture haïtienne 

1944

  • Naissance du mouvement des “naïfs haïtiens » avec : Philomé Obin, Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Sénèque Obin, Castera Bazile, Wilson Bigaud
  • Création du Centre d’Art haitien à l’initiative du peintre américain Dewitt Peters dont la mission était de promouvoir la création artistique d’Haïti

1946

  • André Breton visite Haïti et découvre au Centre d’art Hector Hyppolite qu’il proclame “peintre surréaliste” 
  • Exposition internationale d’Art Moderne à l’UNESCO à Paris avec une participation haïtienne imposante 
  • Ouverture de plusieurs ateliers d’art dans tout le pays. Le directeur artistique du Museum of Modern Art (MOMA), René d’Harnoncourt en visite en Haïti se porte acquéreur de plusieurs toiles et gravures haïtiennes.

1946

  • André Breton visite Haïti et découvre au Centre d’art Hector Hyppolite qu’il proclame “peintre surréaliste” 
  • Exposition internationale d’Art Moderne à l’UNESCO à Paris avec une participation haïtienne imposante 
  • Ouverture de plusieurs ateliers d’art dans tout le pays. Le directeur artistique du Museum of Modern Art (MOMA), René d’Harnoncourt en visite en Haïti se porte acquéreur de plusieurs toiles et gravures haïtiennes.

1947

  • Retombées positives de la part de la presse internationale suite à l’exposition à l’UNESCO. Les artistes haïtiens sont célébrés dans : Times, Newsweek, Revue Interaméricaine, Harper’s Bazaar, La Revue Parisienne, Art et Beaux-Arts, l’Illustration, Les lettres Françaises, Contact, … 
  • Breton présente des œuvres d’Hyppolite à l’exposition du Surréalisme organisée à la Galerie Maeght à Paris. 

1948

  • L’historien et critique américain Selden Rodman publie Renaissance in Haiti, Populars painters in the Black Republic 

1950-1951

  • Les artistes populaires exécutent les fresques de la cathédrale épiscopale Sainte Trinité. Ce travail est dédié en lettres d’argile inscrites sur un mur de l’église à Hector Hyppolite. 
  • Fondation du Foyer des arts plastiques par les artistes Lucien Price, Max Pinchinat, Roland Dorcély, Dieudonné Cédor, Luckner Lazard, dissidents du Centre d’art.

1957-1959

  • Fondation à Port-au-Prince de l’Académie des Beaux Arts par l’État haitien. 

1972

  • Fondation du Mouvement Saint-Soleil à Soisson la Montagne. 
  • Ouverture du Musée d’Art Haitien à Port-au-Prince.

1975

  • André Malraux visite Haïti et publie une réflexion capitale dans l’Intemporel sur la Communauté Saint-Soleil qu’il définit comme “l’expérience la plus saisissante- et la seule contrôlable- de peinture magique en notre siècle ». 

1978

  • Ouverture au Brooklyn Museum de l’importante exposition itinérante HAITIAN ART. 

1992-1994

  • Tiga, Frantz Zéphirin et Jorélus Joseph remportent des médailles d’or aux éditions de la Biennale des Arts visuels de l’Amérique Centrale et de la Caraïbe, Santo Domingo. 

2014-2015

  • Exposition rétrospective au Grand Palais à Paris de deux cents (200) ans de création artistique haïtienne. 

Les Grands courants de la peinture haïtienne 

Les Pionniers de la peinture populaire 

En février 1945, le critique cubain Jose Gomez Sicre après un séjour en Haïti au cours duquel il découvre les œuvres de certains peintres haïtiens propose d’exposer certains de ces artistes à Cuba. L’exposition sera un réel triomphe, suivie en 1946 par une exposition à l’UNESCO à Paris qui consacre la naissance de la peinture populaire haïtienne. On compte parmi ces pionniers : Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Sénèque Obin, Castera Bazile, Wilson Bigaud. Philomé Obin, fondateur de l’École du Cap est considéré comme le déclencheur de ce mouvement. 

Les Modernes haïtiens 

Les créateurs “modernes” d’Haiti sont les peintres et sculpteurs qui se sont inscrits “dans les mouvances de la modernité” en s’éloignant du pur naturalisme pour explorer l’œuvre de conception. Parmi eux, Luce Turnier, Antonio Joseph, Jacques Gabriel, Sacha Tebò, artistes majeurs de cette catégorie, introduisent à un autre rapport à l’image. Le corps, le portrait, le paysage résultent d’une relation à la fois cérébrale et intimiste entre le peintre et son sujet. 

Les Naïfs 

Les Naïfs ici présentés sont les peintres qui répondent aux critères généralement admis de l’Art naïf : fraîcheur d’expression, couleurs vives, vision édénique de la vie, humour, aspect conteur. Ces peintres naïfs appartiennent à la génération la plus récente, dotée d’un pouvoir créatif renouvelé et diversifié poursuivant la voie tracée par les Pionniers avec les mêmes thèmes (portraits, rituels vodou, satire sociale, paysage,…), et le même foisonnement. 

Saint Soleil 

Une expérience dynamique de village culturel prend naissance en 1972 à Soisson la Montagne sous l’impulsion des opérateurs culturels, l’artiste Tiga (Jean-Claude Garoute) et Maud Robart qui ont favorisé l’accès à plusieurs générations de paysans, maçons, personnel de maison, aux disciplines de création artistique. 

La Grand Rue 

A l’extrémité sud de la Grand Rue, principale artère de Port-au-Prince, de puissants assemblages montés par des récupérateurs se dressent dans le paysage. Les artistes de la Grand Rue, anciennement Atis rezistans (artistes en résistance) qui vivent et travaillent dans ces lieux se sont résolus à engendrer une culture de résistance d’expression originale qui transforme les déchets d’une économie défaillante en sculptures audacieuses et provocatrices. Celeur Jean Hérard, Guyodo et André Eugène en sont les principaux fondateurs. 

La tradition Vaudou 

Les traditions culturelles haïtiennes se sont développées dans les lieux de culte Vaudou depuis la période coloniale. Parallèlement, elles ont toujours influencé l’art et la créativité haïtiens. Au cours des années soixante dix, les éléments des rites vaudous tels les drapeaux, les peintures qui ornaient les temples, etc, vont être introduits auprès de collectionneurs et bientôt fabriqués et vendus par des prêtres. On compte parmi ces premiers prêtres Edgard Jean Louis, Luc Cedor, Clotaire Basile. Au fur et à mesure des générations initiées ou non au vaudou vont s’approprier de cet art et l’explorer.